Chers tous,
C’est un grand plaisir pour moi que de prendre la plume pour vous écrire quelques mots depuis « l’île de l’espoir » où nous avons été téléportés ma famille et moi, hier.
A vrai dire, je n’ai rien vu du voyage, mais lorsque nous avons embarqué dans la machine, nous savions ce qui nous attendait : une île déserte tout droit sortie de mon imaginaire, sans covid et sans masque.
En quelques instants, nous y étions, mon mari, mes deux enfants avec leurs conjoints et mes 3 petits enfants, sans oublier Rosy et un « boy », c’est pratique.
Tout aussi pratique était le contenu de ma valise préparée en hâte : des maillots de bain, des t-shirts et des shorts, des claquettes, une paire de chaussure de marche, des serviettes, une brosse à dents, des bouquins, un smart phone sans internet garanti, des allumettes, un nécessaire de pêche et un nécessaire de cuisine (marmite, couteau), du sel de la vie, un instrument qui repousse la végétation sur le chemin sans l’abîmer, un télescope pour les nuits étoilées…
Quand j’ai défait mes bagages, j’y ai replacé la machine de téléportation pour pouvoir revenir.
Nous nous sommes installés ensemble, mais chacun conservant son intimité et son indépendance, une paillote par foyer. Sur cette île de sable fin et chaud, nous avons dormi à même le sable ou dans un amoncellement d’herbes tendres.
Le matin, je me suis levée au chant des oiseaux et je suis allée me laver dans la rivière, sous l’eau douce et claire de la cascade. Après avoir profité d’instants précieux de farniente les pieds dans l’eau, je suis partie avec mes petites filles cueillir des fruits pour les déguster frais et boire l’eau de coco. La végétation est luxuriante, pleine de fleurs et emplie d’odeurs. Puis nous sommes allées nager parmi les dauphins et pêcher quelques poissons pour les repas.
Dès les premiers instants, je me suis sentie bien, j’appréciais déjà de ne plus être dans le quotidien, plus d’horaires à respecter, liberté totale pour chacun. Ici, chacun a la possibilité de choisir son rythme, le temps s’écoule en fonction de chacun. A bien y regarder, si tu veux dormir, il fait nuit. Si tu souhaites te balader, il te suffit de choisir entre à pieds, à dos d’un dauphin ou même celui d’une licorne. Et puis, je peux profiter pleinement de cette île, sans animaux sauvages, ni moustiques, ni petites bêtes qui rampent.
Cette première journée s’est déroulée dans la quiétude et j’en ai pleinement profité. J’ai pu admirer la végétation, m’allonger dans le sable et m’en recouvrir, jouer avec les enfants à la cascade et faire une sieste à l’ombre d’un cocotier, les pieds dans l’eau en sentant la fraîcheur.
En fin de journée, nous avons fait un foyer dans le sable pour griller le poisson et les manger sur des feuilles de bananiers. Nous nous sommes racontés des histoires autour du feu, j’ai apporté plusieurs bouquins dont des histoires à dormir debout. Nous nous sommes endormis en regardant le ciel, au clair de lune, avec comme friandise de la poussière d’étoiles. Après une magnifique journée à 28°, la nuit s’annonçait à 25° sur cette île tropicale bercée par une pluie fine, de temps en temps, pour alimenter la rivière.
J’ai tout de même emmené dans mes bagages un appareil pour savoir ce qui se passe ailleurs, rester en lien avec le monde. Je l’utiliserai quand le moment sera venu.